Date de publication
6 octobre 2025
modifié le

"Plus qu'une fac" saison 2, épisode 2 : alternance et handicap

Découvrez chaque mois une voix étudiante sur des choses importantes. Dans cet épisode, Mélanie nous raconte une histoire d’adaptabilité.

L’Université Rennes 2, c’est bien plus qu’un lieu d’études. Dans chaque épisode de Plus qu’une fac, un ou une étudiante de Rennes 2 se confie sur ses choix, ses rencontres, ses peurs, ses envies… Sur ce moment de vie crucial où l’on commence à devenir soi-même. Formation, logement, engagement associatif et politique, etc. sont autant de thèmes abordés par le prisme de l’intime.

Dans cet épisode, c’est de nouveau Mélanie qui se raconte. Si vous ne la connaissez pas encore, vous pouvez écouter la première partie de son témoignage sur son quotidien millimétré d’étudiante en fauteuil, dans l'épisode précédent. Aujourd’hui, elle nous parle de son alternance dans le domaine de la communication publique et de la façon dont son expérience du handicap impacte sa vie professionnelle. C’est une histoire d’adaptabilité, dans Plus qu’une fac, le podcast des voix étudiantes sur des choses importantes.

"Plus qu'une fac", S02E02
Contenu du texte déplié

[Musique du générique]

 

Voix off : Dans cet épisode, c’est de nouveau Mélanie qui se raconte. Si vous ne la connaissez pas encore, vous pouvez écouter la première partie de son témoignage sur son quotidien millimétré d’étudiante en fauteuil, dans l'épisode précédent. Aujourd’hui, elle nous parle de son alternance dans le domaine de la communication publique et de la façon dont son expérience du handicap impacte sa vie professionnelle. C’est une histoire d’adaptabilité, tout de suite dans Plus qu’une fac.

 

[Fin de musique du générique]

 

Mélanie : Si je devais me définir en 3 mots, je dirais enthousiaste, engagée et souriante. C'est quelque chose qu'on me dit souvent, donc j'imagine que ça devrait être vrai. En tout cas, pour moi, la plupart du temps, c'est plus facile de sourire que de faire la gueule. J'ai beaucoup de mal à faire la gueule. Dès qu'il faut faire des photos d'identité, oulala, il ne faut pas sourire, je me concentre pour pas sourire. Vraiment, le sourire, c'est mon truc. 

 

Je suis en master 2 de Communication publique et politique, parcours Animation et innovation des territoires. C'est la filière Info-com, les sciences de l'information et de la communication. Je suis l'année du bac COVID, donc je l'ai eu de manière un peu particulière, et j'avais candidaté dans plusieurs choses, et j’ai été prise partout. J’ai cette chance assez immense d'avoir eu un bon niveau scolaire, et je pense d'avoir eu un peu de chance, parce que quelque part, c'est un peu de chance qui joue. Et en fait, la sortie du confinement, du COVID ne m'a pas permis d'organiser le fait de partir dès le début de mes études ailleurs que chez mes parents. Donc le choix s'est assez rapidement restreint, et en fait, je me suis dirigée vers une licence Information Communication avec un parcours Enjeux culturels et patrimoniaux. En 6e, je me souviens, j'avais dit un jour, je serais journaliste, donc on n'était pas si éloigné que ça. Et en fait, ça a été une révélation, mais positive. 

 

C'est vrai que je suis très contente de ne pas être partie en prépa, enfin très contente. J'ai tendance à être quelqu'un qui regrette de ne pas avoir pu vivre tel ou tel truc, parce que je me dis, oh ça se trouve, ça aurait été génial. Mais en tout cas, je suis très très très contente d'être partie en communication. Et la plupart des gens me disent que vraiment, je suis bien là où je suis. J'ai toujours été intéressée aussi par l'histoire, comprendre les phénomènes, les phénomènes collectifs, mais l'histoire parfois me paraissait un peu trop éloignée dans le temps. L'Infocom me permet d'analyser le présent avec des outils qui mélangent plusieurs disciplines. Et moi, je suis très pluridisciplinaire comme personne. J'aime pas être dans une seule discipline. Et donc la communication m'apporte ça. La communication m'apporte aussi le rapport aux autres, surtout dans la pratique professionnelle ensuite. Voilà, être dans l'échange, être dans l'importance du langage aussi. Et donc, pour toutes ces raisons et encore mille autres, je suis très contente d'être là où je suis. 

 

Je dis pas que je suis entrée en première année de l'école, en me disant “je vais faire de la com' publique”. Mais en fait, je suis attachée et c'est pas des, enfin, c'est pas des grandes phrases, mais je suis vraiment attachée à l'intérêt général. Et je ne voulais surtout pas travailler dans un secteur lucratif, enfin, lucratif au sens classique du thème. Franchement, ça ne correspond pas forcément à mes valeurs. Le côté espace public, c'est quelque chose d'important pour moi. C'est une valeur que je porte. Et je me suis dit que la communication publique aussi allait me permettre d'être dans un environnement très différent de, par exemple, être community manager dans une entreprise, avec des outils différents, avec des manières de penser différentes, des obligations différentes liées toujours à l'intérêt général, au fonctionnement de l'administration. Et donc, c'est pour toutes ces raisons-là que j'ai choisi la communication publique et je ne regrette pas du tout. 

 

Je m'intéresse beaucoup à ce qui se passe ou à l'offre, en fait, que l'action publique met en branle, alors que ça soit l'offre médicale, l'offre culturelle, voilà. Tous les types d'offres et toutes les politiques publiques, ça m'a toujours passionnée. Quand j'étais petite, j'avais le magazine de ma commune ou de mon agglo qui arrivait. Tout de suite, je sautais dessus pour le lire, quoi. Donc ça m'a toujours intéressée. 

 

Je n'avais jamais fait d'alternance avant d'en faire là en M2. Et d'ailleurs, j'étais assez frileuse sur le sujet de l'alternance au départ. Je voyais pas trop comment on pouvait combiner les cours et la pratique professionnelle. Enfin, ça me paraissait assez nébuleux. Au final, je suis devenue un peu une chantre de l'alternance. Donc je trouve que ça peut être parfait. Après, il faut être dans une structure qui accueille bien et qui a vraiment l'envie d'accueillir, ce qui est mon cas. Parce qu'en fait, je suis dans la fonction publique d'État, donc sur Rennes. Et donc, j'ai été très bien accueillie et j'adore les missions que je fais. 

 

J'ai toujours du mal à répondre à la question de qu'est-ce que tu préfères faire, parce que moi, je suis quelqu'un qui m'intéresse à beaucoup de choses. Alors évidemment, les tableaux Excel, c'est pas trop mon truc. Je cogère un intranet, par exemple. Je réalise des interviews, soit écrites, soit en podcast, soit en vidéo d'agents pour mettre en valeur aussi le collectif. Aussi un peu l'organisation d'événements. Voilà, quelques événements en interne. Donc ça rejoint un petit peu le côté je voulais être journaliste quand j'étais plus jeune. Donc c'est assez varié. Et moi, je suis très attachée à faire des missions variées. C'est quelque chose que j'apprécie. Et puis, l'adaptabilité aussi que demande la communication, c'est quelque chose que j'apprécie beaucoup. Travailler comme vivre seule, c'était un de mes objectifs aussi dans... objectif, mais que je savais pas si c'était atteignable ou pas. Parce qu'en fait, je pense que pour tout un chacun, le fait qu'on va travailler, c'est une donnée un peu... Bah oui, c'est obligé. Enfin, c'est évident. Alors que quand on a un handicap, c'est pas si évident que ça en fait. D'arriver à l'alternance, c'est aussi, je coche une case de ce côté-là. 

 

[Virgule musicale]

 

J'ai une reconnaissance en qualité de travailleur handicapé, qu'on a le choix ou pas de dire, enfin, lors d'un entretien, on a le choix ou pas d'en parler. Je le mets souvent sur mon CV, euh, avec un petit logo, mignon, euh, fauteuil, voilà. Le fauteuil, c'est assez constitutif de dire qu'on a le choix ou pas d'en parler. J'ai un compte LinkedIn, où on voit clairement que je suis en fauteuil, sur des photos que j'ai pu publier. Donc, si la personne cherche un peu, elle le saura très vite. Et c'est plutôt au moment où la personne me rappelle que voilà, j'explique que je suis en fauteuil. Souvent, l'entrée que j'utilise, c'est pour l'entretien, en fait. Je dis, alors, je vais me déplacer pour l'entretien, donc il faut savoir que je peux pas ouvrir la porte, que ci, que ça. Et c'est plutôt au moment où la personne me rappelle et plutôt que d'entrer tout de suite en disant, je vais avoir besoin d'aménagement quand je serai au travail, c'est vraiment le côté, pour l'entretien, je vais avoir besoin de ça. Comme ça, ça lui donne une idée pour plus tard. C'est ma manière très personnelle de faire. Et puis, comme mon handicap est visible, la question se pose moins, peut-être, que pour un handicap invisible. Même si je suis attachée, en général, quand je parle de mon handicap aussi, à faire émerger la partie invisible du handicap visible. Tout ce que j'ai pu énumérer lorsque j'ai expliqué un peu ma journée, c'est-à-dire tout ce qu'on imagine pas forcément. Il se trouve aussi que j'ai un handicap invisible qui, pour l'instant, n'a pas de conséquences, mais qui pourrait en avoir. Et donc, je suis très attachée à ça, voilà, le côté handicap visible, handicap invisible. 

 

On sait très bien que le handicap, les défenseurs des droits l'ont encore montré, c'est la première cause de discrimination depuis 8 ans minimum, voilà. Donc, j'avais quand même ça en toile de fond, même si en ciblant des organismes publics, je me disais qu'ils souhaitent être exemplaires. Je me suis dit, il faut que je saisisse tous les outils aussi que Rennes 2 et les équipes de Rennes 2 peuvent me mettre à disposition. J'ai vu passer un mail disant, voilà, il y a l'association NQT qui va faire une permanence un petit-déjeuner avec des... pour former des binômes mentor et étudiant, en fait. C'était une association pour des étudiants qui étaient déjà bac plus 3. De fil en aiguille, je me suis rendu compte que ça pouvait être une bonne idée d'avoir un mentor pour m'accompagner à la fois dans le ciblage de ce que je souhaitais, dans la manière dont je candidatais... Je pense qu'il n'y a rien de mieux que l'expérience de quelqu'un qui nous accompagne pour trouver au mieux, même si in fine, c'est aussi notre réussite, notre recherche. Et j'ai eu la chance d'avoir un mentor très... très efficace, très présent qui a pu me donner des pistes aussi et ça m'a permis ensuite de trouver. mon alternance et je cherchais aussi un stage pour le M1. 

 

Je me suis rapprochée de Cap Emploi, le pendant France Travail pour le handicap, en fait, qui accompagne. Alors là, il y avait une mission financée notamment par l'Union Européenne pour accompagner des étudiants en situation de handicap qui cherchaient soit un travail soit un stage. Ils essayent de diffuser aussi un peu à leur réseau, de nous donner des petits conseils sur est-ce qu'il faut dire qu'on a un handicap à dire, voilà, des choses comme ça. Grâce à leur accompagnement, j'ai aussi pu trouver un stage, mais par le passé, j'ai fait d'autres stages que j'ai trouvés par moi-même aussi. Vraiment, c'est... J'ai essayé de me dire quelle est la meilleure solution pour mettre la bonne dose d'énergie sans forcément être, parce que pareil, il faut anticiper. Donc moi, j'ai besoin de savoir où je vais être en stage, parce qu'après, il faut que je mette en place les transports, les auxiliaires, etc. Donc je peux pas me dire ok, je trouve mon stage une semaine avant et puis ça va le faire. Donc il y a ça aussi. 

 

[Virgule musicale]

 

Notre régime d'alternance de mon master, donc le master Communication publique et politique, c'est deux semaines de présence en structure pour une semaine de cours. C'est sportif hein, on va pas se mentir. Maintenant je sais que pour plus tard, je ferai en sorte sans doute d'être à 80% de travail, parce que y'a plein de rendez-vous à mettre, et évidemment c'est sur des horaires de bureau, donc à un moment donné, bah faut pouvoir concilier. Par exemple, dans les bureaux où je suis, j'ai fait mettre des aménagements physiques, du genre des barres, une sonnette pour ouvrir la porte, parce que la porte est trop lourde, et puis parfois je m'absente un peu longtemps sur le temps du midi pour aller faire ma séance de kiné, mais j'ai un cycle à horaires variables, donc en fait je fais mes 35 heures, simplement de manière un peu décalée, et j'ai aussi une journée de télétravail, qui m'est bien utile, mine de rien, pour avoir un rythme un petit peu différent. Des petits aménagements, mais qui finalement n'en sont pas vraiment, c'est-à-dire que c'est pas, enfin, à part les aménagements physiques dans le lieu de travail, sinon le reste c'est plutôt des facilités, comme pourrait avoir quelqu'un qui a des enfants, ou que sais-je, ou d'autres quoi. Je ne me verrais pas, s'il n'y avait pas de flexibilité, ça serait impossible à gérer en fait. 

 

Dans l'idéal, après mon alternance, j'aimerais continuer dans la même filière où je suis, sur des missions un petit peu similaires, et pour plus tard, pas tout de suite, mais j'aimerais bien avoir des missions de management dans quelques années, parce que c'est quelque chose qui m'intéresse vraiment, et que je suis quelqu'un qui ne souhaite pas forcément se limiter uniquement à l'aspect très communicationnel, du genre voilà, j'écris un article, j'adore le faire, mais j'aime bien dézoomer un petit peu, faire d'autres choses. Enfin en fait, ne serait-ce que le fait de pouvoir travailler, c'est déjà une énorme victoire pour moi, l'idée d'avoir mon propre salaire, donc voilà, c'est... Enfin, il n'y a pas que le salaire dans la vie, mais on va dire, il y a toute l'expérience sociale d'avoir un travail que je souhaite aussi vivre. 

 

 Je pense en effet que j'ai des compétences professionnelles qui sont directement issues de mon expérience du handicap, tel que moi je le vis, parce que, c'est vrai que mes auxiliaires, j'ai souvent l'impression, même si je fais appel à une agence, d'être manager en fait, et en général, pas qu'avec les auxiliaires, pareil, quand je prévois mes vacances parce que j'adore voyager, je suis un peu manager aussi d'un projet en fait. Et je pense en effet que ça me permet d'avoir des compétences d'organisation, comme je le disais, des compétences relationnelles, parce que je dois m'adapter à plein de gens différents, sachant que les auxiliaires que j'ai, par exemple, c'est souvent des nouvelles personnes, donc ça veut dire que je dois m'adapter à plein de cultures différentes, à plein de manières de voir différentes, à plein d’expériences professionnelles ou de non-expériences professionnelles aussi. Et donc tout ça, ça aide à avoir vraiment des compétences en management, et voilà, des compétences rédactionnelles d'écrire aux différentes administrations, enfin, quand j'ai un dossier lié au handicap, ou en fait plein de micro compétences que je développe au cours de ma vie, et en fait, j'ai l'impression que tout le monde a, mais en fait, il n'y a que moi et d'autres personnes dans cette situation d'handicap qui vivent comme ça en fait, tout ça me permet, je pense, plus tard, d'avoir des compétences en management toutes proportions gardées, mais voilà. 

 

Je pense que le handicap m'apporte finalement une vie hors du commun, et quand je dis hors du commun, ce n'est pas le mot tel qu'on l'entend dans le dictionnaire, mais c'est vraiment hors du commun. Bien évidemment, comme tout le monde, j’aurais préféré ne pas naître prématuré, ne pas vivre toutes ces expériences difficiles liées au handicap, mais quelque part, je me dis que j'ai cette chance, avec beaucoup de guillemets, de vivre une forme de vie que d'autres ne vivraient pas. C'est aussi, voilà, des rencontres que je ne ferais pas, comme je le disais. C'est aussi une certaine forme d'incertitude très particulière envers l'avenir, parce qu'on ne sait pas dans quelle situation du handicap, enfin, comment on va être au niveau santé. Alors c'est le cas de tout le monde, mais quand on a déjà un handicap de base, quand on est jeune, et quand on sait que même si on n'a pas une maladie dégénérative, on va forcément vieillir plus vite, ça induit un rapport à l'espace, au temps, à la vie, qui est sans doute différent et peut-être avec plus de maturité. Et encore, ça dépend, mais moi, en tout cas, je pense que ça m'a... C'est un accélérateur de vie, un accélérateur de maturité. Et donc pour ça, il y a aussi des belles choses. Après, on ne va pas non plus romantiser le handicap, mais ça apporte ces belles choses. 

 

[Virgule musicale]

 

Ce qui me rend heureuse, c'est... Ah, c'est vraiment une question existentielle, ça. Mais en fait, je pense que j'ai une certaine tendance à le faire. C'est-à-dire que souvent, je râle un petit peu en bonne française clichés, mais au fond, je suis assez heureuse. Je suis heureuse de vivre quand même dans un pays qui, même s'il y a énormément de choses à faire pour le handicap et pour plein d'autres politiques publiques et tout ça, fait des choses, en fait. Et ça fait plaisir d'être dans un pays où je peux vivre qui je suis de manière libre et on sait très bien à quel point c'est important quand on voit dans d'autres pays, sur d'autres sujets, à quel point ça peut être difficile. Donc je pense que c'est important aussi de l'avoir en tête. 

 

Ce qui me rend heureuse, ça va être des petites choses. Ça va être d'avoir vécu une expérience que je ne pensais pas pouvoir vivre, par exemple. Ça peut être une micro-expérience. L'enregistrement de ce podcast, par exemple, c'est une expérience qui m'a été proposée et qui me rend heureuse, en fait. Donc ça va être des petites expériences. Ça va être une pièce de théâtre, comme je le disais. Des petites choses de la vie qui font plaisir. 

 

Alors, ce que j'espère le plus pour la société, c'est qu'on va prendre en compte réellement le handicap dans une perspective un petit peu anti-validiste parce que le validisme, c'est de considérer le corps valide comme la norme à suivre absolument et les expériences de vie de la personne valide comme la chose à atteindre. Sans forcément être dans un militantisme très engagé parce que je suis très attachée à la pondération, à la nuance, mais je pense que c'est important et aussi de percevoir le handicap dans une perspective un peu intersectionnelle avec d'autres formes de discrimination. Moi, je perçois la société comme quelque chose qui est faite pour s'améliorer, même si la notion de progrès, c'est toujours à prendre avec des pincettes. Donc le vœu que je formule pour la société, c'est plus d'accessibilité physique des locaux parce que mon handicap est physique, plus de compréhension du handicap, plus d'ouverture d'esprit à ce sujet et du coup de toutes les autres formes de discrimination pris coinjointement parce que aussi, au-delà du handicap, je suis une femme, c'est quelque chose dont on n'a pas parlé, mais évidemment que je suis aussi à la croisée de potentiellement deux formes de discrimination et on est tous, on n'est jamais concernés que par une certaine forme de discrimination. 

 

Aussi la prise en compte des aidants, des aidants notamment non professionnels parce que mon expérience de vie fait que, pour moi, c'est essentiel. Par exemple ma mère et mes parents, ma mère s'est occupée de moi et a été obligée de cesser son travail pour pouvoir s'occuper de moi et la prise en compte des aidants, c'est vraiment aussi central parce qu'il y a le vieillissement de la population et d'autres situations de handicap qui sont prégnants aujourd'hui et donc c'est important qu'on en parle, qu'on valorise ces expériences là aussi. Donc le handicap ne peut pas être pris indépendamment de tout le reste autour et si je suis arrivée jusqu'à l'université et même pour le futur, c'est aussi grâce à l'accompagnement que j'ai reçu. 

 

Et pour moi, rester en bonne santé, vraiment. Si vous êtes en bonne santé ou même si vous allez moyen mais que ça va, chérissez d'être en bonne santé, franchement, ça fait un peu bateau, ça fait le truc du 1er janvier mais c'est vraiment hyper important. De continuer à mener ma vie telle que je l'entends, de continuer à m'épanouir dans mon travail et de continuer à être toujours aussi intéressée par plein de choses, de continuer à apprendre. Voilà, si je devais me faire mes auto-veux pour moi-même, ça serait ça.

 

[Musique du générique]

 

Voix off : Plus qu’une fac, c’est un podcast de l’Université Rennes 2 réalisé par le service communication. 

Un grand merci à Mélanie, à qui l’on souhaite un avenir aussi radieux que son sourire. 

 

[Fin de musique du générique]

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